Albert Lichten

Maternités

Sommaire

Dans l’histoire de la peinture occidentale, les tableaux les plus illustres de maternités représentent la Vierge avec l’enfant Jésus. Aussi bien dans la tradition gothique que dans celle de la Renaissance, l’attention du peintre comme du spectateur se porte sur les personnages. Dans la tradition gothique l’entourage se détache sur un fond d’or auquel il peut souvent se réduire ;  il est subordonné à l’iconographie, figures de saints  et /ou cohorte d’anges. Il a donc un caractère surnaturel,  qui s’explique par le sujet, puisque celui-ci est l’image du lieu spirituel d’où rayonne la foi chrétienne, et donc empreinte de majesté.

 

 

La Renaissance italienne y introduit l’expression de la Grâce, forme sublimée de l’apparence humaine. Elle place souvent la Vierge et l’enfant dans un décor naturel, intérieur ou paysage, mais qui présente un caractère général et intemporel. Il arrive même que le décor disparaisse et se réduise à un fond sombre, comme dans La Madone du Grand Duc, de Raphaël. 

 

 

En revanche, les prodigieux primitifs flamands naturalisent, si j’ose dire, le sujet. Ils  font de la Vierge et du petit Jésus, une mère et un enfant, participant de la généralité de la condition humaine, et immergés dans un décor naturel particularisé, avec souvent une ouverture sur un paysage.

 

Quant à moi, c’est le thème profane de la mère avec son nourrisson ou son petit enfant que j’ai traité, encore qu’il y ait, dans cette entrée dans la vie et dans la lumière quelque chose qui peut susciter une émotion quasi religieuse.  Je l’ai fait moi aussi, dans une orientation  naturaliste, mais dans l’esprit de la modernité picturale. Le décor est souvent une maison de campagne, la fenêtre le lieu d’un passage dynamique entre l’intérieur et l’extérieur, la direction de la lumière, troisième protagoniste, indique souvent l’heure de la scène.  

 

Bernardino Daddi - La Madone avec des anges et des saints - vers 1365

Par suite de l’absence de perspective, les figures apparaissent superposées sur différents niveaux. La composition est au service de l’iconographie religieuse.

Giotto (1265-1337) - Madone

Giotto a gardé ici le fond d’or propre à l’art gothique. Mais il annonce la Renaissance par la manière, entre autres, d’individualiser ses personnages.

Léonard de Vinci (1452-1519) - Madone Litta

L’expression de la grâce atteint ici un sommet. Le fond et le paysage sont presque abstraits.

Jean Fouquet (1420-1477) - La Vierge entourée d'anges - vers 1450

Dans cet admirable tableau.de Jean Fouquet, la distribution des aplats et des volumes, des couleurs et des lignes satisfait à toutes les exigences de ce que Fernand Léger appelle le « réalisme de conception » et qui relève de critères purement plastiques. Mais cette distribution crée d’elle-même un espace, espace abstrait, à vocation surnaturelle.On peut dire de cette oeuvre qu’elle est surnaturaliste.. Sur ce fond pourpre, la Vierge et l’enfant paraissent lointains, comme s’il y avait inversion des rapports spatiaux. Il émane de cette beauté virginale et intangible, au sein découvert et hémisphérique, un érotisme glacé.
Bien qu’il ait largement assimilé les inventions, perspectives entre autres, de la Renaissance italienne, Fouquet reste imprégné d’un esprit gothique.

Rogier van der Weyden(1399-1464) - Saint-Luc peignant le portrait de la Vierge

   Ce tableau réalise une interpénétration du profane et du sacré. La Vierge est une simple mère qui donne le sein à son enfant.La fenêtre ouvre sur un magnifique paysage où deux personnes accoudées devisent en contemplant la rivière. Dans cette superbe scène, avec intérieur et extérieur, le peintre a peint Saint Luc peignant. Le thème est tout autant la peinture, et nommément la peinture flamande, avec son génie du paysage, que la Vierge à l’enfant.

Albert Lichten - Maternité I -1973 - huile sur toile

   Ceci est ma première version du thème de la maternité. Le soleil matinal prend en écharpe le carrelage de la pièce. L’ensemble accolé mère-enfant est à contre-jour.Pour déjouer l’effet de masquage du nourrisson par le corps de la mère, qui fait presque face à la fenêtre, pour donner toute sa présence à cette chambre campagnarde, une construction complexe a été nécessaire, transgressant les lois de la perspective classique.

Albert Lichten - Maternité au square - 2000 - huile sur toile

Cette toile comporte une violente transgression des lois de la perspective classique, et une transgression non moins violente dans le .traitement du corps de la mère . Le sujet le voulait ainsi : la petite fille est enveloppée par la présence et le regard maternels. Le  cercle n’est pourtant pas fermé ; il s’ouvre sur la gauche.

Albert Lichten - Le biberon - 2001 - huile sur toile

Mère et enfant ne sont plus accolés. Cette distance voulue n’excut pas la tendresse. Mais la fenêtre indique que l’enfant devra partir un jour.

Albert Lichten - Maternité IV - 2005 - huile sur toile

Ceci est de nouveau une maternité matinale. Cette fois mère est vue à la fois de face et de trois-quart. Cette plurispatialité est nécessaire pour restituer à l’instant et au monde ambiant toute leur importance. Un rai de soleil vient lécher le pied du lit et atteint le mur du fond : présence simultanée de la chambre et de l’espace extérieur. La mère et l’enfant sont encore dans une légère pénombre.

Dans l’histoire de la peinture occidentale, les tableaux les plus illustres de maternités représentent la Vierge avec l’enfant Jésus. Aussi bien dans la tradition gothique que dans celle de la Renaissance, l’attention du peintre comme du spectateur se porte sur les personnages. Dans la tradition gothique l’entourage se détache sur un fond d’or auquel il peut souvent se réduire ;  il est subordonné à l’iconographie, figures de saints  et /ou cohorte d’anges. Il a donc un caractère surnaturel,  qui s’explique par le sujet, puisque celui-ci est l’image du lieu spirituel d’où rayonne la foi chrétienne, et donc empreinte de majesté.

 

 

La Renaissance italienne y introduit l’expression de la Grâce, forme sublimée de l’apparence humaine. Elle place souvent la Vierge et l’enfant dans un décor naturel, intérieur ou paysage, mais qui présente un caractère général et intemporel. Il arrive même que le décor disparaisse et se réduise à un fond sombre, comme dans La Madone du Grand Duc, de Raphaël. 

 

 

En revanche, les prodigieux primitifs flamands naturalisent, si j’ose dire, le sujet. Ils  font de la Vierge et du petit Jésus, une mère et un enfant, participant de la généralité de la condition humaine, et immergés dans un décor naturel particularisé, avec souvent une ouverture sur un paysage.

 

Quant à moi, c’est le thème profane de la mère avec son nourrisson ou son petit enfant que j’ai traité, encore qu’il y ait, dans cette entrée dans la vie et dans la lumière quelque chose qui peut susciter une émotion quasi religieuse.  Je l’ai fait moi aussi, dans une orientation  naturaliste, mais dans l’esprit de la modernité picturale. Le décor est souvent une maison de campagne, la fenêtre le lieu d’un passage dynamique entre l’intérieur et l’extérieur, la direction de la lumière, troisième protagoniste, indique souvent l’heure de la scène.  

 

Par suite de l’absence de perspective, les figures apparaissent superposées sur différents niveaux. La composition est au service de l’iconographie religieuse.

Giotto a gardé ici le fond d’or propre à l’art gothique. Mais il annonce la Renaissance par la manière, entre autres, d’individualiser ses personnages.

L’expression de la grâce atteint ici un sommet. Le fond et le paysage sont presque abstraits.

Dans cet admirable tableau.de Jean Fouquet, la distribution des aplats et des volumes, des couleurs et des lignes satisfait à toutes les exigences de ce que Fernand Léger appelle le « réalisme de conception » et qui relève de critères purement plastiques. Mais cette distribution crée d’elle-même un espace, espace abstrait, à vocation surnaturelle.On peut dire de cette oeuvre qu’elle est surnaturaliste.. Sur ce fond pourpre, la Vierge et l’enfant paraissent lointains, comme s’il y avait inversion des rapports spatiaux. Il émane de cette beauté virginale et intangible, au sein découvert et hémisphérique, un érotisme glacé.
Bien qu’il ait largement assimilé les inventions, perspectives entre autres, de la Renaissance italienne, Fouquet reste imprégné d’un esprit gothique.

   Ce tableau réalise une interpénétration du profane et du sacré. La Vierge est une simple mère qui donne le sein à son enfant.La fenêtre ouvre sur un magnifique paysage où deux personnes accoudées devisent en contemplant la rivière. Dans cette superbe scène, avec intérieur et extérieur, le peintre a peint Saint Luc peignant. Le thème est tout autant la peinture, et nommément la peinture flamande, avec son génie du paysage, que la Vierge à l’enfant.

   Ceci est ma première version du thème de la maternité. Le soleil matinal prend en écharpe le carrelage de la pièce. L’ensemble accolé mère-enfant est à contre-jour.Pour déjouer l’effet de masquage du nourrisson par le corps de la mère, qui fait presque face à la fenêtre, pour donner toute sa présence à cette chambre campagnarde, une construction complexe a été nécessaire, transgressant les lois de la perspective classique.

Cette toile comporte une violente transgression des lois de la perspective classique, et une transgression non moins violente dans le .traitement du corps de la mère . Le sujet le voulait ainsi : la petite fille est enveloppée par la présence et le regard maternels. Le  cercle n’est pourtant pas fermé ; il s’ouvre sur la gauche.

Mère et enfant ne sont plus accolés. Cette distance voulue n’excut pas la tendresse. Mais la fenêtre indique que l’enfant devra partir un jour.

Ceci est de nouveau une maternité matinale. Cette fois mère est vue à la fois de face et de trois-quart. Cette plurispatialité est nécessaire pour restituer à l’instant et au monde ambiant toute leur importance. Un rai de soleil vient lécher le pied du lit et atteint le mur du fond : présence simultanée de la chambre et de l’espace extérieur. La mère et l’enfant sont encore dans une légère pénombre.

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La Renaissance italienne y introduit l’expression de la Grâce, forme sublimée de l’apparence humaine. Elle place souvent la Vierge et l’enfant dans un décor naturel, intérieur ou paysage, mais qui présente un caractère général et intemporel. Il arrive même que le décor disparaisse et se réduise à un fond sombre, comme dans La Madone du Grand Duc, de Raphaël. 

 

 

En revanche, les prodigieux primitifs flamands naturalisent, si j’ose dire, le sujet. Ils  font de la Vierge et du petit Jésus, une mère et un enfant, participant de la généralité de la condition humaine, et immergés dans un décor naturel particularisé, avec souvent une ouverture sur un paysage.

 

Quant à moi, c’est le thème profane de la mère avec son nourrisson ou son petit enfant que j’ai traité, encore qu’il y ait, dans cette entrée dans la vie et dans la lumière quelque chose qui peut susciter une émotion quasi religieuse.  Je l’ai fait moi aussi, dans une orientation  naturaliste, mais dans l’esprit de la modernité picturale. Le décor est souvent une maison de campagne, la fenêtre le lieu d’un passage dynamique entre l’intérieur et l’extérieur, la direction de la lumière, troisième protagoniste, indique souvent l’heure de la scène.  

 

Bernardino Daddi - La Madone avec des anges et des saints - vers 1365

Par suite de l’absence de perspective, les figures apparaissent superposées sur différents niveaux. La composition est au service de l’iconographie religieuse.

Giotto (1265-1337) - Madone

Giotto a gardé ici le fond d’or propre à l’art gothique. Mais il annonce la Renaissance par la manière, entre autres, d’individualiser ses personnages.

Léonard de Vinci (1452-1519) - Madone Litta

L’expression de la grâce atteint ici un sommet. Le fond et le paysage sont presque abstraits.

Jean Fouquet (1420-1477) - La Vierge entourée d'anges - vers 1450

Dans cet admirable tableau.de Jean Fouquet, la distribution des aplats et des volumes, des couleurs et des lignes satisfait à toutes les exigences de ce que Fernand Léger appelle le « réalisme de conception » et qui relève de critères purement plastiques. Mais cette distribution crée d’elle-même un espace, espace abstrait, à vocation surnaturelle.On peut dire de cette oeuvre qu’elle est surnaturaliste.. Sur ce fond pourpre, la Vierge et l’enfant paraissent lointains, comme s’il y avait inversion des rapports spatiaux. Il émane de cette beauté virginale et intangible, au sein découvert et hémisphérique, un érotisme glacé.
Bien qu’il ait largement assimilé les inventions, perspectives entre autres, de la Renaissance italienne, Fouquet reste imprégné d’un esprit gothique.

Rogier van der Weyden(1399-1464) - Saint-Luc peignant le portrait de la Vierge

   Ce tableau réalise une interpénétration du profane et du sacré. La Vierge est une simple mère qui donne le sein à son enfant.La fenêtre ouvre sur un magnifique paysage où deux personnes accoudées devisent en contemplant la rivière. Dans cette superbe scène, avec intérieur et extérieur, le peintre a peint Saint Luc peignant. Le thème est tout autant la peinture, et nommément la peinture flamande, avec son génie du paysage, que la Vierge à l’enfant.

Albert Lichten - Maternité I -1973 - huile sur toile

   Ceci est ma première version du thème de la maternité. Le soleil matinal prend en écharpe le carrelage de la pièce. L’ensemble accolé mère-enfant est à contre-jour.Pour déjouer l’effet de masquage du nourrisson par le corps de la mère, qui fait presque face à la fenêtre, pour donner toute sa présence à cette chambre campagnarde, une construction complexe a été nécessaire, transgressant les lois de la perspective classique.

Albert Lichten - Maternité au square - 2000 - huile sur toile

Cette toile comporte une violente transgression des lois de la perspective classique, et une transgression non moins violente dans le .traitement du corps de la mère . Le sujet le voulait ainsi : la petite fille est enveloppée par la présence et le regard maternels. Le  cercle n’est pourtant pas fermé ; il s’ouvre sur la gauche.

Albert Lichten - Le biberon - 2001 - huile sur toile

Mère et enfant ne sont plus accolés. Cette distance voulue n’excut pas la tendresse. Mais la fenêtre indique que l’enfant devra partir un jour.

Albert Lichten - Maternité IV - 2005 - huile sur toile

Ceci est de nouveau une maternité matinale. Cette fois mère est vue à la fois de face et de trois-quart. Cette plurispatialité est nécessaire pour restituer à l’instant et au monde ambiant toute leur importance. Un rai de soleil vient lécher le pied du lit et atteint le mur du fond : présence simultanée de la chambre et de l’espace extérieur. La mère et l’enfant sont encore dans une légère pénombre.

Dans l’histoire de la peinture occidentale, les tableaux les plus illustres de maternités représentent la Vierge avec l’enfant Jésus. Aussi bien dans la tradition gothique que dans celle de la Renaissance, l’attention du peintre comme du spectateur se porte sur les personnages. Dans la tradition gothique l’entourage se détache sur un fond d’or auquel il peut souvent se réduire ;  il est subordonné à l’iconographie, figures de saints  et /ou cohorte d’anges. Il a donc un caractère surnaturel,  qui s’explique par le sujet, puisque celui-ci est l’image du lieu spirituel d’où rayonne la foi chrétienne, et donc empreinte de majesté.

 

 

La Renaissance italienne y introduit l’expression de la Grâce, forme sublimée de l’apparence humaine. Elle place souvent la Vierge et l’enfant dans un décor naturel, intérieur ou paysage, mais qui présente un caractère général et intemporel. Il arrive même que le décor disparaisse et se réduise à un fond sombre, comme dans La Madone du Grand Duc, de Raphaël. 

 

 

En revanche, les prodigieux primitifs flamands naturalisent, si j’ose dire, le sujet. Ils  font de la Vierge et du petit Jésus, une mère et un enfant, participant de la généralité de la condition humaine, et immergés dans un décor naturel particularisé, avec souvent une ouverture sur un paysage.

 

Quant à moi, c’est le thème profane de la mère avec son nourrisson ou son petit enfant que j’ai traité, encore qu’il y ait, dans cette entrée dans la vie et dans la lumière quelque chose qui peut susciter une émotion quasi religieuse.  Je l’ai fait moi aussi, dans une orientation  naturaliste, mais dans l’esprit de la modernité picturale. Le décor est souvent une maison de campagne, la fenêtre le lieu d’un passage dynamique entre l’intérieur et l’extérieur, la direction de la lumière, troisième protagoniste, indique souvent l’heure de la scène.  

 

Par suite de l’absence de perspective, les figures apparaissent superposées sur différents niveaux. La composition est au service de l’iconographie religieuse.

Giotto a gardé ici le fond d’or propre à l’art gothique. Mais il annonce la Renaissance par la manière, entre autres, d’individualiser ses personnages.

L’expression de la grâce atteint ici un sommet. Le fond et le paysage sont presque abstraits.

Dans cet admirable tableau.de Jean Fouquet, la distribution des aplats et des volumes, des couleurs et des lignes satisfait à toutes les exigences de ce que Fernand Léger appelle le « réalisme de conception » et qui relève de critères purement plastiques. Mais cette distribution crée d’elle-même un espace, espace abstrait, à vocation surnaturelle.On peut dire de cette oeuvre qu’elle est surnaturaliste.. Sur ce fond pourpre, la Vierge et l’enfant paraissent lointains, comme s’il y avait inversion des rapports spatiaux. Il émane de cette beauté virginale et intangible, au sein découvert et hémisphérique, un érotisme glacé.
Bien qu’il ait largement assimilé les inventions, perspectives entre autres, de la Renaissance italienne, Fouquet reste imprégné d’un esprit gothique.

   Ce tableau réalise une interpénétration du profane et du sacré. La Vierge est une simple mère qui donne le sein à son enfant.La fenêtre ouvre sur un magnifique paysage où deux personnes accoudées devisent en contemplant la rivière. Dans cette superbe scène, avec intérieur et extérieur, le peintre a peint Saint Luc peignant. Le thème est tout autant la peinture, et nommément la peinture flamande, avec son génie du paysage, que la Vierge à l’enfant.

   Ceci est ma première version du thème de la maternité. Le soleil matinal prend en écharpe le carrelage de la pièce. L’ensemble accolé mère-enfant est à contre-jour.Pour déjouer l’effet de masquage du nourrisson par le corps de la mère, qui fait presque face à la fenêtre, pour donner toute sa présence à cette chambre campagnarde, une construction complexe a été nécessaire, transgressant les lois de la perspective classique.

Cette toile comporte une violente transgression des lois de la perspective classique, et une transgression non moins violente dans le .traitement du corps de la mère . Le sujet le voulait ainsi : la petite fille est enveloppée par la présence et le regard maternels. Le  cercle n’est pourtant pas fermé ; il s’ouvre sur la gauche.

Mère et enfant ne sont plus accolés. Cette distance voulue n’excut pas la tendresse. Mais la fenêtre indique que l’enfant devra partir un jour.

Ceci est de nouveau une maternité matinale. Cette fois mère est vue à la fois de face et de trois-quart. Cette plurispatialité est nécessaire pour restituer à l’instant et au monde ambiant toute leur importance. Un rai de soleil vient lécher le pied du lit et atteint le mur du fond : présence simultanée de la chambre et de l’espace extérieur. La mère et l’enfant sont encore dans une légère pénombre.

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